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Après 18 ans de règne sans partage à la FECOFA, quel héritage lègue Constant Omari au football congolais ?

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Après dix-huit ans de règne sans partage, Constant Omari Selemani a finalement décidé de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête de la Fédération Congolaise de Football Association (Fecofa).
L’annonce a été faite par le concerné le 29 mars dernier lors de son passage dans une émission sur une chaîne étrangère. En effet, c’est au cours de cette émission que « L’homme moderne » a révélé qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections de cette institution prévues, sauf imprévu au mois de décembre de l’année en cours.
D’ores et déjà des analystes s’attèlent à dresser son bilan tandis que les amoureux du ballon rond congolais font débat sur son héritage à la Fecofa.

Bras de fer avec l’Etat congolais

Constant Omari a exprimé ses regrets sur la situation actuelle du sport roi en RDC, lors de son passage à cette émission. À en croire « L’homme moderne »,  le gouvernement congolais y est pour beaucoup !
Pour illustrer ses propos, le président de la Fecofa a cité le manque de politique sportive nationale enfin de lutter contre de problèmes d’organisation observés à répétition au sein des équipes nationales de la RDC. On peut citer pour corroborer ses propos, l’absence totale de planification dans la chaîne des dépenses du secteur sportif par le gouvernement congolais. La dernière protestation musclée des Léopards refusant de rejoindre Gabon sans leur prime n’est qu’une démonstration -parmi tant d’autres- de cette maladie qui gangrène le football congolais.
Le président de la Fecofa a aussi mis sur le dos du gouvernement congolais le manque des infrastructures dans le pays de Félix Tshisekedi tout en réveillant l’épineux dossier sur une probable fermeture du stade des Martyrs, qui n’obéit plus à ses standards,  à toutes les compétitions de la FIFA !
Et ceci est un fait avéré car, il est vrai que le pays de Ndaye souffre d’un manque criant des infrastructures sportives modernes et standardisées.

Cependant, le gouvernement congolais, par le biais de certains ministres des Sports (voire le secrétariat général aux Sports) n’a cessé de reprocher la gestion calamiteuse de la Fecofa par « L’homme moderne ».
Non seulement que la Fecofa sous l’ère Omari a fait d’importantes recettes mais elle a aussi bénéficié de plusieurs financements de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA).
Il était très abjecte pour les contribuables congolais de voir la Fecofa faire figure de parent pauvre en allant « pleurer » une manne financière auprès du gouvernement avant chaque début de compétition mais sortir immédiatement ses crocs par après, quand le même gouvernement revenait demander des comptes sur la façon dont son argent a été dépensé.
Mais aussi, il paraissait très absurde que la Fecofa de Constant Omari clamait haut et fort sa totale indépendance vis-à-vis de l’Etat congolais lorsque les équipes nationales remportaient une cagnotte financière conséquente mais revenait ensuite exiger la prise en charge totale de mêmes équipes par le gouvernement !
À ce sujet, la gestion peu orthodoxe de Fecofa par Constant Omari serait donc la cause principale de la descente aux enfers du football congolais.
Il sied de signaler que plusieurs voix se sont levées pour condamner la vision qu’a Constant Omari sur l’autonomie financière de son institution ainsi que sa gestion.
Si c’est l’Etat congolais qui prend en charge la totalité des dépenses financières des équipes nationales alors Constant Omari ne devrait pas, au nom de la FECOFA, s’accaparer de la totalité des cagnottes remportées par ces mêmes équipes nationales pourtant prises en charge, non par son institution mais par le gouvernement congolais !

Un bilan mitigé

Si d’aucuns reconnaissent les mérites de celui qui a conduit le football congolais vers sa modernisation, certaines personnes, par contre, le désignent comme celui qui a signé sa descente en enfer !
A en croire cette dernière catégorie, Constant Omari a pris le football congolais en otage. Maître absolu de la FECOFA, il se serait arrangé pour ne travailler qu’avec ses amis (le clan Omari) et uniquement pour leurs intérêts mettant ainsi en péril ceux du football congolais !

Une fin de règne en conflit avec la FIFA

Pendant que la FIFA participe activement dans le financement de plusieurs projets du football congolais, les réalisations de Constant Omari dans ce secteur, laisse fortement à désirer, selon la quasi-totalité des amoureux du ballon rond. Ils citent entre autres, le piteux état dans lequel est délaissé actuellement le centre Kurara Mpova sensé accueillir et héberger les équipes nationales pendant leurs préparatifs. À côté de ceci, il sied de citer l’ouverture des enquêtes par la FIFA concernant plusieurs griefs retenus sur le chef de Constant Omari. La récente visite du président de la Fifa, Gianni Infatino en RDC, aurait fini par sceller le sort de « L’homme moderne » à en croire certaines langues d’où sa décision de quitter la Fecofa.

Quid de son successeur

Des voix se lèvent d’ores et déjà en tirant la sonnette d’alarme pour dénoncer la main mise du clan Omari sur le football congolais. En effet, après avoir dirigé pendant longtemps la Fecofa, Constant Omari aurait verouillé l’accès aux personnes qui ne seraient pas de son obédience.
Pour les prouver, ces lanceurs d’alerte pointent les règles taillées sur mesure concernant l’accès aux postes de la FECOFA.
Il est d’aucune contestation qu’aujourd’hui le football congolais a besoin d’un vent nouveau. À l’unanimité, les Congolais s’accordent à dire que celui qui doit remplacer Constant Omari ne doit pas sortir de son clan.
Il faudra mettre une nouvelle équipe à la Fecofa qui va s’atteler à réorganiser le football congolais tout en tissant un lien sincère avec le gouvernement. Se battre pour la promotion du football ainsi que le bien-être de ceux qui le pratiquent sont aussi classées parmi les tâches que devra s’acquitter le successeur de « L’homme moderne ».
Nous y reviendrons !

Par Armando Mananasi
Le Télégramme du Congo (LTC)

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Célébration de la 32ème Journée Mondiale de la Liberté de la Presse en RDC

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Ce lundi, le Chef de l’État a présidé une cérémonie marquante dans l’amphithéâtre du Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa, en l’honneur de la 32ème Journée Mondiale de la Liberté de la Presse. Cet événement souligne l’importance cruciale de la presse dans la démocratie et la société.

En République Démocratique du Congo (RDC), le thème national choisi pour cette journée est : « Le journaliste congolais face au défi de l’Intelligence artificielle (IA) : information et désinformation en ce temps de guerre d’agression rwandaise ». Ce thème met en lumière les enjeux contemporains auxquels sont confrontés les journalistes, particulièrement dans un contexte de conflit et de manipulation de l’information.
Dans son allocution, le Président de la République a tenu à souligner la place essentielle que la presse occupe en cette période critique, marquée par la guerre d’agression dans l’Est du pays. Il a insisté sur la nécessité d’un journalisme responsable et d’une information de qualité, afin de lutter contre la désinformation et de servir au mieux les intérêts de la nation.


La journée a été l’occasion de rappeler les défis auxquels font face les journalistes, notamment la nécessité de s’adapter à de nouvelles technologies et de naviguer dans un environnement médiatique en constante évolution. Le Chef de l’État a appelé à un soutien accru aux médias, afin de garantir leur indépendance et leur capacité à informer le public de manière juste et précise.


Cette célébration de la liberté de la presse réaffirme l’engagement de la RDC à promouvoir un environnement où les journalistes peuvent exercer leur métier sans crainte de répression, contribuant ainsi à la construction d’une société plus informée et plus résiliente.

Merveille Ngalula

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Kadea Academy lance une formation gratuite sur l’entrepreneuriat pour 6 000 jeunes en RDC

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Kadea Academy a le plaisir d’annoncer le lancement d’un programme de formation entièrement gratuit visant à former 6 000 jeunes Congolais à l’entrepreneuriat et à l’employabilité. Ce projet a été officiellement lancé en collaboration avec le Ministre de la Formation Professionnelle et s’inscrit dans le cadre d’une initiative panafricaine portée par JA South Africa et la Z Zurich Foundation.
Cette initiative bénéficie du soutien de plusieurs partenaires essentiels, dont la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH, VODACOM CONGO (RDC) S.A, le ministère de la Formation Professionnelle et Métiers RDC, le ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, ainsi que l’ANADEC RDC.
Le programme proposera :
 


 
• Des bootcamps de 4 jours en présentiel, axés sur l’entrepreneuriat et l’employabilité.
 


 
• Un accompagnement dans le développement de projets concrets, permettant aux jeunes de mettre en pratique leurs connaissances.
 


 
• Un accès à un réseau de financement, d’incubation et d’opportunités professionnelles, facilitant ainsi leur insertion dans le monde du travail.
 


 


Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes. N’hésitez pas à vous inscrire dès maintenant.
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FITA 2025: Welcome Cocktail at Radisson Blu Tunis

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Merveille

The highly anticipated FITA 2025 event is fast approaching, and preparations are in full swing. Yesterday, a « Welcome Cocktail » was organized at the Radisson Blu Tunis, bringing together key figures from the business and development sectors in Africa. This event provided a valuable opportunity for networking and exchanging ideas.

Among the notable attendees was Mr. Anis Jaziri, General Director of the Tunisia Africa Business Council, who emphasized the importance of collaboration among African countries to foster economic development. Mr. Mondher Khanfir, Head of the Think Tank at the same council, also shared insights on the opportunities and challenges facing the continent.

Mr. Mehdi Kallel, General Director of ASSAD GROUP, spoke about his commitment to the electric vehicle battery sector, while Mr. Mohamed Ouerthi, General Director of Energy Network Professionals – Enernetpro, discussed his expertise in consulting and EPC. Additionally, Mr. Ahmed Ben Haj Amor was present, bringing his expertise and perspective on current issues.

The evening also featured Mr. Laurent Kazadi and a delegation from the Democratic Republic of Congo, reflecting the growing interest in inter-African exchanges and regional cooperation.
FITA 2025 is set to be a landmark event for Africa, addressing crucial themes for the continent’s future. The discussions initiated during this cocktail could lay the groundwork for future fruitful collaborations.
Participants are eager to see how these interactions will materialize at the summit, which promises to be a defining moment for business and development in Africa.
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