Le Président Félix Tshisekedi a inauguré un projet culturel majeur le 14 décembre 2024, marquant une étape significative pour le développement artistique en République Démocratique du Congo.

L’humoriste congolais Herman Amisi a convié plus 3000 personnes à un grand spectacle du rire le 01 novembre dernier au Centre financier de Kinshasa. Ce spectacle humoristique dénommé  » Je vais vous expliquer » a été une preuve qu’au-delà de la musique , l’on peut remplir des grandes salles de spectacles en RDC.

La réussite de cet événement emblématique a été le fruit d’une équipe qui a su mobiliser les grandes stars de domaines différents à savoir Martin Bakole, Gaz Mawete, Innos’B, Mike Kalambayi, Chambre à Louer etc.

Ceux qui ont pris part à cet événement ont déboursé entre 20$ et 50$. Ce qui a expliqué le sold out avant la tenue de ladite activité.

Herman Amisi a attendu ce mardi 05 novembre pour remercier tous ceux qui sont venus assister à son spectacle.

« L’histoire on l’a écrite une fois de plus ensemble. Merci Kinshasa, merci à tout ceux qui sont venus d’ailleurs pour ce spectacle( Paris, Bruxelles, Londres, Suisse, lubumbashi, Brazza, Goma, Bukavu et Bumbu) j’ai pas d’adjectif pour qualifier votre amour.
Merci à toute mon équipe, à mes amis et à tous les artiste venus pour me soutenir.
Merci au Ministère de la Jeunesse pour l’accompagnement » a-t-il écrit sur sa page facebook.

Par cet événement artistique, Herman Amisi se range du côté des rares humoristes à avoir rempli des salles de spectacles en RDC.

Par Reagan MALIKIDOGO

Le bras de fer Blaise Bula versus Jossart Nyoka Longo n’a pas dit sont dernier mot, ce long silence n’était qu’un arbre qui cache la forêt, pas un présage de paix.

Il aurait fallu qu’une partie prenante n’ayant même pas qualité, à en croire une décision judiciaire, à être associée au contrat liant le gouvernement congolais et Trace Global, en confiant à cette dernière la gestion
et perception des droits d’auteurs, se sente léser pour que l’affaire éclate au grand jour.
Depuis quelques jours, la toile est enflammée par la nouvelle faisant état de 2 millions et quelques dollars sur 4 millions du projet, perçus par Trace Global au terme de la signature d’un contrat de partenariat, le 03 novembre 2023, entre le gouvernement congolais représenté par le Ministère des Finances et celui de la Culture, Arts et Patrimoines.

Tenez, puisque s’agissant des questions des droits d’auteurs et des droits voisins, l’équipe de Trace Global avait eu une séance de travail avec l’équipe dirigeante de la SOCODA que Jossart Nyoka Longo assure la présidence du conseil d’administration à Gombe.

Au cours de cette séance de travail, les deux parties ont échangé autour du partenariat entre le Gouvernement de la RDC et Trace Global.
De ces échanges, l’équipe de la SOCODA a relevé quelques irrégularités notamment le fait que dans ce contrat il est dit que « il est expressément convenu au titre du présent contrat que le Ministère de la Culture, Arts et Patrimoines de la RDC s’engage à prendre toute mesure et conclure tout acte propre à faire respecter les dispositions dudit contrat la SOCODA-COOP ou toute autre institution i
désignée par le Ministère de la Culture, Arts et Patrimoines de la RDC et qui pourrait se substituer à la SOCODA-Coop pour gérer les droits d’auteurs en RDC ».
Cette disposition, a-t-on appris de la SOCODA, viole toutes les règles des droits d’auteurs prévues dans l’ordonnance-loi n° 086-033 du 05 avril 1986 portant protection des droits d’auteurs et des droits voisins ainsi que les dispositions pertinentes de l’Acte Uniforme de l’OHADA sur les sociétés coopératives en privant ainsi aux artistes leur droit de se prononcer sur la quotité de leur droit cherchant à mettre en place une autre société qui va remplacer la SOCODA-COOP.

Toujours à ce sujet, le Président du conseil d’administration de la SOCODA, Jossart Nyoka Longo, a, dans une correspondance adressée à l’Inspecteur Général des Finances, chef de service, Jules Alingete, souligné que l’ancienne ministre de la Culture, Arts et Patrimoines s’est permise de glisser dans ce contrat des mentions fausses dans l’unique but de convaincre que la SOCODA-COOP-CA est une société de l’État ou un service public pour la sortie de fonds tel que libellé par l’article 6 dudit contrat de partenariat, et ce tout en sachant que la SOCODA-COOP-CA n’émerge pas dans le budget de l’État et ne fait pas partie des autres services spécialisés rattachés au Ministère de la Culture tels que la Bibliothèque nationale; le Musée national; Archives nationales, la liste n’est pas exhaustive.

Et depuis lors, à en croire nos fins limiers, l’équipe de Trace Global n’a plus remis ses pieds au siège de la SOCODA, dans la commune de la Gombe jusqu’à ce que les images montrant sur une même table lors des pourparlers, Olivier Laouchez de Trace Global accompagné de Blaise Bula et Michel Agu, respectivement comme Président du Conseil d’Administration et Directeur Général de la SOCODA, ainsi que le conseiller juridique de l’ancienne ministre de la Culture, Arts et Patrimoines.

Et pourtant, le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, siégeant en matière civile au premier degré, à son audience publique du 13 mars 2023, avait ordonné l’annulation du procès verbal de l’Assemblée Générale Ordinaire de la SOCODA COOP – CA, tenue en date du 09 février 2023, au Musée National de Kinshasa ainsi que le procès-verbal d’installation du Conseil d’administration chapeauté par le chanteur congolais, Blaise Bula.
Cette décision du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe fait suite à plusieurs irrégularités, comme l’a exprimé la partie lésée devant les cours et tribunaux, notamment le fait que la majorité des coopérateurs n’ont pas reçu des invitations, pour participer à ladite Assemblée Générale Ordinaire, conformément aux articles 27 des statuts modifiés et 231 de l’Acte Uniforme sur les sociétés coopératives.
Non seulement la majorité des participants à la susdite Assemblée ne sont pas des coopérateurs, mais aussi, la composition, d’une part, des membres du Bureau de ladite Assemblée était irrégulière, violait ainsi l’article 354 de l’Acte Uniforme précité. Et d’autre part, la désignation des certaines personnes comme Administrateurs est irrégulière, en ce qu’ils ne sont pas des coopérateurs.

À en croire un observateur des questions culturelles qui a parlé sous le sceau de l’anonymat, il revient à l’actuel ministre de la Culture, Arts et Patrimoines de tirer les choses au clair, et mettre un terme à cette duplicité de la direction de la SOCODA-COOP puisqu’il s’agit de son secteur.
Profitant de cette anarchie, a-t-il ajouté, qui sait si l’équipe illégale de la SOCODA fait des recouvrements où va tout cet argent, et comment ce fonds est-il reparti ?

Par Elrick Elesse et Serge Mavungu