Ce corridor ferroviaire, qui relie les régions minières de la République Démocratique du Congo (RDC) et de la Zambie au port de Lobito en Angola, est conçu pour transporter jusqu’à 20 millions de tonnes de marchandises par an d’ici 2030. « Le corridor de Lobito n’est pas seulement un projet d’infrastructure. C’est un trait d’union entre nos trois pays – la République Démocratique du Congo, la Zambie et l’Angola », a affirmé Tshisekedi. Il a ajouté que ce projet symbolise la volonté collective de transformer le potentiel de ces nations en prospérité tangible pour leurs populations, en favorisant une interdépendance harmonieuse.

Le président Tshisekedi a également mis en avant les atouts de la RDC dans ce projet, notamment ses ressources naturelles, particulièrement le cuivre et le cobalt, qui représentent 70% de la demande mondiale dans le cadre de la transition énergétique. Avec une production combinée de 3 millions de tonnes par an entre la RDC et la Zambie, le corridor permettra de réduire significativement les coûts logistiques tout en augmentant les recettes d’exportation. Il offre également un accès direct aux marchés mondiaux via le port de Lobito, constituant ainsi une alternative stratégique aux autres corridors d’exportation.

Le président a souligné l’impact socio-économique du corridor, précisant qu’il pourrait créer plus de 30 000 emplois directs et indirects, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté et au renforcement du commerce intra-africain, en ligne avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Le temps de transit des marchandises, qui est actuellement de 30 jours ou plus, sera réduit à moins de 10 jours, augmentant ainsi la compétitivité sur les marchés internationaux.

Félix Tshisekedi a également assuré que la RDC s’engage à jouer pleinement son rôle dans ce projet. Des mesures concrètes ont été mises en place pour moderniser les infrastructures ferroviaires, portuaires et routières, établissant des connexions stratégiques entre les principaux sites miniers et les terminaux ferroviaires du corridor. La transformation locale des ressources naturelles, ainsi que le développement de chaînes de valeur industrielles, sont au cœur de la stratégie économique du pays.

Parallèlement, le président a évoqué l’importance du projet Inga 3 et d’autres initiatives en énergies renouvelables pour garantir une alimentation énergétique fiable à l’industrie congolaise en pleine expansion. Il a rappelé que la transparence et la bonne gouvernance sont des priorités essentielles pour instaurer un climat de confiance et favoriser des partenariats gagnant-gagnant.

Cependant, Tshisekedi a souligné que la paix et la sécurité dans toute la région demeurent primordiales pour le succès du corridor. Il a salué le rôle de l’Angola dans le Processus de Luanda et a réaffirmé l’engagement de la RDC à travailler pour le retour de la paix à l’Est du pays.

Enfin, le Président Tshisekedi a exprimé sa gratitude envers les partenaires internationaux, notamment les États-Unis, pour leur soutien technique et financier. Il a lancé un appel à une mobilisation accrue du secteur privé pour investir dans le développement des infrastructures nécessaires. « Le corridor de Lobito est un levier majeur de croissance, un modèle d’intégration régionale et une source de prospérité partagée », a-t-il conclu, convaincu que grâce à la coopération et à la détermination, ce projet transformateur dépassera toutes les attentes et changera durablement la trajectoire de la région.

Merveille Ngalula