La Croix-Rouge a exprimé ses inquiétudes concernant la possibilité d’une dissémination du virus Ebola à partir d’un laboratoire situé à Goma. Cette situation alarmante est exacerbée par les récents combats dans la région, qui pourraient compromettre la sécurité des échantillons et des installations. Les autorités sanitaires sont appelées à agir rapidement pour prévenir une éventuelle crise de santé publique.

Télégramme du Congo

Ce samedi 4 janvier dernier 2025, au sein de l’Institut national des recherches biomédicales (INRB), le Président Félix Tshisekedi a officié la cérémonie de remise symbolique de réactifs et d’équipements de laboratoire pour la lutte contre l’épidémie de Mpox en République Démocratique du Congo (RDC.

Avant de procéder à une visite de ces nouveaux matériels, le Chef de l’État a pris connaissance de plusieurs présentations concernant l’état actuel de l’épidémie de Monkey Pox. 

Le Dr Dieudonné Mwamba, Directeur Général de l’Institut national de santé publique, a exposé les avancées réalisées dans la lutte contre cette épidémie, soulignant une augmentation significative des notifications de cas, passant d’environ 3 000 cas suspects en 2022 à plus de 61 000 à la fin de 2024. Il a également noté une amélioration dans la détection biologique, qui est passée de 9 % en 2022 à plus de 60 % en 2024, bien que des efforts supplémentaires soient nécessaires pour affiner le diagnostic et réduire la létalité, qui a chuté de 4,5 % en 2022 à 2,2 % fin 2024.

Le Dr Jean Kaseya, Directeur Général d’Africa CDC, a exprimé sa gratitude envers le Président pour son engagement dans la lutte contre le Mpox. Il a rappelé qu’en août 2024, le Président Tshisekedi avait débloqué 10 millions de dollars pour soutenir les efforts de riposte

Par ailleurs, le Dr Kaseya a abordé la question du dépistage du Mpox en RDC, indiquant que seules les villes de Kinshasa et Goma étaient actuellement couvertes. Avec cette donation, sept autres provinces bénéficieront également de soutien. 

Déterminé à renforcer les capacités du gouvernement congolais, il a annoncé une allocation de 600 000 dollars pour financer les équipes déployées sur le terrain au cours des six prochains mois, afin de leur permettre de continuer leur travail. « Nous faisons tout notre possible pour soutenir le gouvernement et inciter les partenaires à venir en aide à la RDC », a-t-il affirmé.

Le ministre de la Santé, Hygiène et Prévoyance sociale, le Dr Roger Kamba, a remercié le Président pour sa présence et son engagement personnel. « Ce don permettra à nos populations d’accéder à des soins de santé de qualité, peu importe leur situation. Cela démontre que l’accès aux services de base est une priorité pour vous », a-t-il déclaré. Il a conclu en soulignant que cette donation facilitera un diagnostic et un traitement plus rapides de la maladie.

Le Mpox, découvert en 1970 à Basankusu, dans la province de l’Équateur, en RDC, continue de se propager de manière pandémique. Les communautés des zones forestières sont particulièrement touchées, avec une transmission observée entre les animaux et les humains, ainsi que par contact direct avec des personnes infectées ou lors de la manipulation d’animaux atteints, tels que les singes et certains petits ruminants.

La rédaction 

Cette campagne de vaccination est un moyen pour limiter la propension de cette maladie contagieuse.

Pour ce mercredi 06 novembre 2024, les agents du parc national de Kahuzi ont été vaccinés contre la Mpox.

Le Sud-Kivu est l’épicentre de l’épidémie de Mpox. Selon les experts de la santé, la vaccination demeure un des moyens pour protéger les communautés et renforcer la résilience du système sanitaire.

Notons également qu’avec des stocks de vaccins limités, la RDC a identifié des groupes prioritaires incluant aussi les travailleurs de première ligne, les chasseurs et commerçants de gibier ainsi que les professionnels du sexe.

Par Reagan MALIKIDOGO